
Catherine Geoffray est née en 1960 à Téhéran. Elle vit et travaille à Paris.
Diplomée de l’école nationale des Beaux-Arts de Paris, elle a travaillé avec la galerie Corinne Caminade à Paris qui l’a présentée à plusieurs reprises à ArtParis et à Art Brussels. Son travail a été exposé en France et à l’étranger. Ses œuvres font partie de collections privées et publiques (FRAC Île-de-France). Elle a collaboré avec la revue d’art Les Cahiers Intempestifs.
Avec la galerie Sycomoreart, elle a montré pour la première fois son travail au Brésil à la foire internationale d’art contemporain SPArte en 2009. En 2010, elle a été lauréate du prix de peinture de la fondation Colas et a exposé à la galerie Eduardo H.Fernandes à Sao Paulo. En 2013, elle a exposé au Palazzo Castelli à Buenos Aires et en 2015, à la galerie LAGE EGAL à Berlin.
Le lien autobiographique est comme un fil conducteur qui fonde sa légitimité d’artiste. Il lui a permis de développer sa peinture pendant vingt ans à partir de photos banales, familières et contemporaines, extraites de sa vie quotidienne, prises avec son téléphone mobile. Ce travail a été l’occasion d’inventer un vocabulaire pictural, une ‘écriture peinte’. La numérisation, la plus ou moins haute résolution, la pixellisation de ces images ont été autant de pistes qui ont inspiré son travail de peinture.
Le besoin de lâcher la maîtrise technique, de laisser plus de place à ce qui advient chemin faisant, aux accidents de parcours, l’ont amenée à inverser son processus de création. Au lieu de partir d’images existantes, elle a laissé surgir des images de son inconscient ou des accidents de la matière que ce soit la peinture et son alchimie, ou la terre avec laquelle on peut laisser ‘parler’ les mains, pour qu’émergent des formes inédites.
Chaque jour selon un rituel établi depuis bientôt deux ans, sur des cahiers Moleskine, elle écrit le récit de ses rêves, puis elle dessine d'après l'image qui lui parait la plus prégnante. Elle réalise ensuite une ou plusieurs sculptures, modelées dans la porcelaine. Ces dernières ne sont pas en lien explicite avec le rêve, mais traduisent peut-être d'autres images plus inconscientes... Ce sont des formes soit organiques, soit minérales, soit végétales. Une manière d'interroger les limites du monde vivant qu'il soit humain, animal ou végétal...
Par ailleurs, elle réalise aussi de petites peintures 'alchimiques' qui donnent lieu soit à des paysages cosmogoniques soit à des vues microscopiques cellulaires: l'infiniment grand et l'infiniment petit mis à la même échelle. Une autre manière d'explorer le vivant...
Aujourd'hui, cet ensemble comprend environ deux cents sculptures et autant de récits et de dessins de rêves, ainsi qu'une cinquantaine de petites peintures.