Entrez dans l’atelier de Marko Velk et préparez-vous à vous trouver nez à nez avec des fantômes parvenus à un degré plus ou moins avancé de réincarnation. Dans un cadrage serré, des visages surgissent de la grisaille du fusain, les yeux clos comme ceux de noyés émergeant d’une eau morte. Très vite est déjouée la tentation qu’on éprouve – afin de se rasséréner – de les identifier ou de les rattacher à des références connues : les ressemblances se succèdent sur leurs traits, telles des ombres, tout un défilé de ressemblances, sans qu’il soit juste de s’arrêter à une seule. Sous nos yeux passent nos propres fantômes. Anne Malherbe
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